« Vous serez mes témoins » (Ac 1,8a)

« Vous serez mes témoins » (Ac 1,8a)

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Chers frères et sœurs en Christ,

Dans son message pour le mois missionnaire de cette année le Saint Père François part d’une citation du livre des Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

Recevant ce message à Nouakchott, capitale de la République Islamique de Mauritanie, il me plaît de regarder d’un peu plus près comment se sont passées les choses selon le livre des Actes des Apôtres pour en tirer des inspirations pour nous en Mauritanie, au Sénégal et ailleurs.

Les apôtres ont commencé par se replier dans la salle haute où ils se sont enfermés à double tour, parce qu’ils avaient peur. Le jour de la Pentecôte les choses ont changé. L’Esprit-Saint est venu sur eux et, plein d’assurance, Pierre et les autres ont annoncé la Bonne Nouvelle de la Résurrection du Christ aux gens accourus. Et, dès ce jour, malgré des menaces et des arrestations subies, poussés par l’Esprit, ils ont affirmé : « Nous ne pouvons pas, quant à nous, ne pas publier ce que nous avons vu et entendu. » (Ac 4, 20).

Si la communauté, toujours selon ce que nous dit le livre des Actes des Apôtres, s’est agrandie rapidement et « avait la faveur de tout le peuple » (Ac 2, 47), il a fallu cependant attendre la lapidation du diacre Etienne et la dispersion de la communauté qui s’en est suivie pour voir l’annonce de la Bonne Nouvelle de la Résurrection du Christ aller au-delà des limites de la ville de Jérusalem. C’est ainsi que nous voyons le diacre Philippe en Samarie proclamer le Christ ressuscité « et la joie fut vive dans cette ville » (Ac 8, 8).

J’aime beaucoup cette histoire de Philippe en Samarie et je m’en inspire volontiers en parlant aux chrétiens qui arrivent en Mauritanie et qui y sont accueillis dans une Église diocésaine composée exclusivement de non-Mauritaniens, à commencer par l’évêque.

Nous sommes dans cet immense pays quelques milliers de chrétiens catholiques de plus de 50 nationalités à former l’Église de Mauritanie. S’il y a quelques familles qui y sont présentes depuis le temps colonial ou juste après l’indépendance, le plus grand nombre des fidèles y a été amené par toutes sortes de circonstances de la vie, récemment ; il y en a quelques-uns qui ont été envoyés par leurs employeurs pour un temps défini plus ou moins long, beaucoup ont quitté leurs pays pour des raisons de pauvreté ou d’insécurité, voire de guerre.

Parmi eux, certains restent quelques jours, quelques mois, quelques années et retournent ensuite chez eux ou poursuivent leur exode ailleurs. D’autres se fixent en Mauritanie, y trouvent un travail et une situation sociale. La douzaine de prêtres et la petite trentaine de religieuses nous arrivent de tous les continents envoyés par leurs évêques ou leurs supérieurs, l’évêque que je suis y est arrivé envoyé par le Saint Père en 1995.

À tous ceux-là j’ai l’habitude de dire : Peu importe ce qui vous a amené ici, nous tous ensembles formons l’Église de Mauritanie et nous y avons une Mission ! Tous ensemble, comme la première communauté de Jérusalem, « assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (Ac 2, 42) nous devons continuer la Mission que Jésus a vécue sur cette terre : être chacun et tous ensemble des signes et des manifestations de l’amour de Dieu, qui lui est le Père de tous les hommes.

Et alors que cette petite Église se renouvelle dans sa composition au moins pour un quart tous les ans, elle est bien vivante. Poussée par l’Esprit, elle témoigne par son ouverture envers tous et aussi par ses œuvres sociales et caritatives tournés vers tous, migrants et autochtones, de la fraternité universelle voulue par Dieu, le Père de tous les hommes, lui qui nous a créés par amour à son image et à sa ressemblance. Oui, peu importe où nous nous trouvons, acceptons avec joie et confiance la MISSION qui nous est confiée : « Vous serez mes témoins ! »

Mgr Martin Happe, Evêque de Nouakchott, Président de la Commission Episcopale pour les Missions en Sénégal et Mauritanie

 

Chers diocésains,

A tous, je souhaite une année missionnaire 2022-2023 féconde. Que ces paroles du Christ à ses disciples remplissent nos cœurs et nos esprits et nous soutiennent dans notre adhésion à la mission qu’il nous a confiée par le baptême.

En communion avec l’Eglise Universelle, les Evêques du Sénégal et de la Mauritanie nous convient tous, au mois d’octobre de chaque année, à renouveler notre conscience missionnaire et à raviver notre ardeur dans l’annonce de l’Evangile, par la prière et la charité.

Différents supports d’animation sont mis à la disposition des paroisses, des communautés chrétiennes de base, des groupes de prière, des mouvements d’action catholique, des associations chrétiennes, des écoles…

Veuillez-vous en servir pour faire connaitre les Œuvres Ponticales Missionnaires.

Tous pour la Mission !

Abbé Joachim François Ndione, Direction Nationale des Œuvres Ponticales Missionnaires en Sénégal et Mauritanie