Dimanche, 1 octobre 2023

29 septembre 2023

XXVI Semaine du Temps Ordinaire - Année A

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Vierge et Docteur de l’Église

Ez 18,25-28;
Ps 23;
Ph 2,1-11;
Mt 21,28-32

COMMENTAIRE BIBLIQUE-MISSIONNAIRE

Commençons par le mois d’octobre, traditionnellement connu comme le mois missionnaire dans l’Église qui guide nos pensées vers Jésus, le Sauveur du monde. Rechercher chaque être humain, même le plus perdu, le plus sourd, celui qui est fermé à l’action de l’Esprit Saint est particulier à la volonté de Dieu. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, le même Seigneur Jésus attire l’attention sur le fait de faire la volonté de Dieu et sur la lutte avec soi-même. Il n’est pas facile d’écouter la voix de Dieu expérimentée par les prophètes. La lutte pour sa propre sainteté domine précisément les grandes personnes, comme Thérèse de l’Enfant Jésus, Paolo Manna ou Pauline Marie Jaricot. Aujourd’hui, nous avons tous besoin d’une foi forte dans le Sauveur et de découvrir l’engagement pour la mission. Il n’y a pas de temps pour des réflexions théoriques ou des débats sur la réforme de quelque chose sur lequel nous n’avons aucune influence. Nous pouvons dire à Dieu : je crois en Toi, pense au reste. Dieu attend notre décision, en se rangeant du côté de la vie. Nous sommes souvent nous-mêmes la raison qui freine l’enthousiasme des autres, parce que nous critiquons les décisions des supérieurs de l’Église, parce que nous nous inquiétons quand nous regardons les jeunes loin de l’Église ou pensons au manque de vocations. Essayons de transformer ces pensées en une activité évangélisatrice, qui implique avant tout l’écoute de la voix de Dieu qui parle constamment. Ecoutons-nous, cherchons Dieu. Quelle est la volonté de Dieu? Où puis-je l’écouter? Dieu nous invite à être ses témoins jusqu’aux extrémités du monde. Nous pouvons réaliser cela dans notre vie, même avec notre famille.

Points utiles :

Pape François, Angélus, Place Saint Pierre, Dimanche, 27 septembre 2020

Avec sa prédication sur le Royaume de Dieu, Jésus s’oppose à une religiosité qui n’implique pas la vie humaine, qui n'interpelle pas la conscience et sa responsabilité face au bien et au mal. Il le démontre également avec la parabole des deux fils, qui est proposée dans l’Evangile de Matthieu (cf. 21, 28-32). […]

Les représentants de cette religiosité «de façade», que Jésus désapprouve, étaient à cette époque «les grands prêtres et les anciens du peuple» (Mt 21, 23) qui, selon l’avertissement du Seigneur, seront précédés dans le Royaume de Dieu par les publicains et les prostituées (cf. v. 31). […]

ésus ne désigne pas les collecteurs d’impôts et les prostituées comme des modèles de vie, mais comme des «privilégiés de la grâce». […] car la conversion est toujours une grâce. Une grâce que Dieu offre à quiconque s’ouvre et se convertit à Lui. En effet, ces personnes, en écoutant sa prédication, se sont repenties et ont changé de vie. […]

Dieu est patient avec chacun de nous: il ne se lasse pas, il ne désiste pas après notre «non»; il nous laisse également libres de nous éloigner  de Lui et de faire des erreurs. […] Et il attend avec impatience notre «oui», pour nous accueillir à nouveau entre  ses bras paternels et nous combler de sa miséricorde infinie. La foi en Dieu demande de renouveler chaque jour le choix du bien par rapport au mal, le choix de la vérité par rapport au mensonge, le choix de l’amour du prochain par rapport à  l’égoïsme. Celui qui se convertit à ce choix, après avoir fait l’expérience du péché, trouvera les premières places dans le Royaume des Cieux, où il y a plus de joie pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes (cf. Lc 15, 7).

[…] L’Evangile d’aujourd’hui remet en question la manière de vivre la vie chrétienne, qui n’est pas faite de rêves et de belles aspirations, mais d’engagements concrets, afin de nous ouvrir toujours à la volonté de Dieu et à l'amour envers nos frères. Mais cela, même le plus petit engagement concret, ne peut se faire sans la grâce. La conversion est une grâce que nous devons toujours demander: «Seigneur, donne-moi la grâce de m’améliorer. Donne-moi la grâce d’être un bon chrétien».

Benoit XVI, Voyage apostolique en Allemagne, 22-25 septembre 2011, Homélie, Dimanche, 25 septembre 2011

Dans l’Évangile, Jésus reprend ce thème fondamental de la prédication prophétique. Il raconte la parabole des deux fils qui sont envoyés par leur père pour travailler dans la vigne. Le premier fils répond : « ‘Je ne veux pas’. Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla » (Mt 21, 29). L’autre au contraire dit à son père : « ‘Oui Seigneur ! » mais « il n’y alla pas » (Mt 21, 30). À la demande de Jésus, qui des deux a accompli la volonté du père, les auditeurs répondent justement : « Le premier » (Mt 21, 31). Le message de la parabole est clair : ce ne sont pas les paroles qui comptent, mais c’est l’agir, les actes de conversion et de foi. […]

Dans l’Évangile de ce dimanche –nous l’avons vu- on parle de deux fils, derrière lesquels, cependant, se tient, de façon mystérieuse, un troisième. Le premier fils dit non, mais réalise ensuite la volonté de son père. Le deuxième fils dit oui, mais ne fait pas ce qui lui a été ordonné. Le troisième fils dit « oui » et fait aussi ce qui lui est ordonné. Ce troisième fils est le Fils unique de Dieu, Jésus Christ, qui nous a tous réunis ici. Entrant dans le monde, Jésus a dit : « Voici, je viens […], pour faire, ô Dieu, ta volonté » (He 10, 7). Ce « oui », il ne l’a pas seulement prononcé, mais il l’a accompli et il a souffert jusqu’à la mort. Dans l’hymne christologique de la deuxième lecture on dit : « Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix » (Ph 2, 6-8). En humilité et obéissance, Jésus a accompli la volonté du Père, il est mort sur la croix pour ses frères et ses sœurs –pour nous- et il nous a rachetés de notre orgueil et de notre obstination. Remercions-le pour son sacrifice, fléchissons les genoux devant son Nom et proclamons ensemble avec les disciples de la première génération : « Jésus Christ est le Seigneur – pour la gloire de Dieu le Père » (Ph 2, 10).

Jean Paul II, Exhortation apostolique post-synodale sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Eglise et dans le monde, Christifideles Laici

La parabole évangélique met sous nos yeux l'immense vigne du Seigneur, et la foule des personnes, hommes et femmes, qu'Il appelle et qu'Il envoie y travailler. La vigne, c'est le monde entier (cf. Mt 13, 38), qui doit être transformé selon le dessein de Dieu, en vue de l'avènement définitif du Royaume de Dieu. […]

Etats de vie et vocations

55. Les ouvriers de la Vigne sont tous les membres du Peuple de Dieu: les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs, tous ceux qui sont à la fois objet et sujet de la communion de l'Eglise et de la participation à sa mission de salut. Tous et chacun, nous travaillons à l'unique Vigne du Seigneur commune à tous, avec des charismes et des ministères divers et complémentaires.

Déjà sur le plan de l'être, avant même celui de l'agir, les chrétiens sont les sarments de l'unique vigne féconde, qui est le Christ; ils sont les membres vivants de l'unique Corps du Seigneur, édifié dans la force de l'Esprit. […]

Découvrir et vivre sa vocation et sa mission personnelles

58. […] Dans la vie de chaque fidèle laïc, il y a, en outre, des moments particulièrement significatifs et décisifs pour discerner l'appel de Dieu et pour recevoir la mission qu'Il confie: parmi ces moments, il y a le temps de l'adolescence et de la jeunesse. Que personne cependant n'oublie que le Seigneur, comme le maître du domaine dans la parabole, appelle _ dans le sens qu'Il fait connaître sa sainte volonté de façon concrète et précise _ à toutes les heures de la vie; voilà pourquoi la vigilance, dans le sens d'attention empressée à la voix de Dieu, est une attitude fondamentale et constante du disciple.

Quoiqu'il en soit, il ne s'agit pas simplement de savoir ce que Dieu veut de nous, de chacun de nous, dans les différentes situations de la vie. Il faut faire ce que Dieu veut; c'est ce que nous rappelle la parole de Marie, la Mère de Dieu, s'adressant aux serviteurs à Cana: «Faites tout ce qu'il vous dira» (Jn 2, 5).

Et pour agir en toute fidélité à la volonté de Dieu, il faut en être capables, et s'en rendre toujours plus capables. Avec la grâce du Seigneur, assurément: Elle ne manque jamais. […]