La Commission pour le Clergé et les Religieux de la Conférence Episcopale du Kenya, avec le soutien de L’UPM, a organisé des cours de formation continue pour les représentants du Clergé et des Religieux de tous les diocèses du Kenya. L'atelier s'est déroulé virtuellement du 16 au 18 septembre 2021 et a réuni environ 70 personnes : les sœurs de l'Association des Femmes Religieuses du Kenya (AOSK), les Membres de la Conférence des Supérieurs Religieux du Kenya (RSCK), le Comité de liaison de la Conférence épiscopale du Kenya, et les directeurs des OPM de différents diocèses catholiques du Kenya. Les objectifs de l'atelier étaient les suivants : réunir des femmes et des hommes religieux pour discuter ouvertement des questions d'évangélisation et de mission de l'Église ; expliquer leur rôle et celui du clergé dans l'annonce de l'Évangile dans le monde d'aujourd'hui ; réfléchir à deux documents du Saint-Père « Evangelii Gaudium » et « Fratelli Tutti » concernant l'appel à être des annonciateurs de la bonne nouvelle ; démontrer l'importance du ministère de collaboration dans l'évangélisation ; expliquer l'importance de la proclamation kérygmatique de Jésus-Christ dans les activités missionnaires d'aujourd'hui ; et discuter des questions actuelles de la mission et de la responsabilité et de l'intégrité dans la gestion efficace de l'organisation.
La présentation de Père Luke Bett, OP, un prêtre dominicain kenyan sur « L'importance de la proclamation kérygmatique de Jésus-Christ dans les activités missionnaires aujourd'hui » était basée sur une étude approfondie de l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium et de l'encyclique « Fratelli Tutti » du Pape François. Conformément à l'appel du Saint-Père, ces deux documents expriment le grand besoin d'une proclamation joyeuse de l'Évangile dans la société contemporaine. Le Père Bett a également aidé le groupe à mieux comprendre la signification du mot grec Kerygma "proclamation". Il a expliqué : « Dans le contexte chrétien, l'accent est précisément mis sur la proclamation de la bonne nouvelle de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus. En d'autres termes, Jésus est venu pour nous sauver et le message que nous proclamons porte sur Lui". Le but de toute proclamation du kérygme est la conversion. Nous voulons être les instruments de Dieu, afin que d'autres puissent avoir une rencontre avec lui et répondre à sa grâce et à sa miséricorde, et ainsi devenir des disciples de Jésus.
Le deuxième jour, les participants ont exploré quels étaient les nouveaux défis de l'évangélisation, notamment lors de la pandémie COVID-19, et comment la mission a été affectée. L'Église est-elle encore pertinente ? Notre mission parle-t-elle encore la langue des gens d'aujourd'hui ? L'Église lit-elle les signes des temps ? Ce sont là quelques-uns des points de réflexion soulevés par le Père Bonaventure Luchidio, Directeur national des OPM au Kenya, et par Sr Bridgita Mwawasi Samba, des Sœurs de St Joseph à Mombasa, lors de leur présentation sur « Les questions actuelles de la mission » .
L'atelier a mis en évidence de nombreux défis dans les pays d'Afrique de l'Est, notamment : des cultures régressives, une formation et une catéchèse inadéquates, et des structures médiocres des Petites Communautés Chrétiennes (PCC). Il faut comprendre que la mission de l'Église ne vient pas de l'Église, mais qu'elle a son origine dans le cœur de Dieu. Il s'agit d'un attribut du Dieu trinitaire.
Lors de la dernière session, le groupe a entendu une présentation du Père Nicholas Makau, un prêtre missionnaire de la Consolata, sur « La spiritualité du ministère collaboratif en mission » dans notre travail d'évangélisation. L'orateur a réaffirmé l'importance de l'appel et la nécessité de la collaboration, de la réciprocité et du partenariat. Le Père Makau a basé son discours sur la référence biblique de la collaboration en tant que famille de Dieu travaillant en harmonie, en coopération et en unité pour le bien de toute la création.
Il est important de rappeler que « collaboration avec » ne signifie pas « substitution ». Par conséquent, lorsque nous collaborons, chacun fera toujours sa part, les autres ne feront que soutenir, apporter leur expertise, faciliter les choses, partager les efforts et les charges, ajouter de la valeur (cf. Christus Dominus 35:5).
Pour « marcher ensemble », nous devons nous laisser entraîner par l'Esprit à une mentalité véritablement collaborative et réciproque, en entrant avec courage et liberté de cœur dans un processus de conversion indispensable à la « réforme permanente dont elle [l'Église] a perpétuellement besoin , en tant qu'institution humaine et terrestre, a toujours besoin » (Evangelii Gaudium, 26).