Saint Paul Tchen: le premier martyr de la Sainte Enfance

19 juillet 2021

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Saint Paul Tchen est le premier martyr de la Sainte Enfance, décapité en haine de la foi avec d'autres codétenus, le 29 juillet 1861, en Chine. Béatifié par Saint Pie X en 1908, son corps a été transféré à la cathédrale Notre-Dame de Paris dans la chapelle de la Sainte-Enfance. Saint Jean Paul II l'a canonisé le 1er octobre 2000 avec d'autres martyrs chinois. Pour faire mémoire de cette brillante figure de chrétien, séminariste et témoin de la foi, nous reprenons des Annales de l'Œuvre de la Sainte-Enfance de 1862 un long texte tiré d'une lettre du 8 octobre 1861 de Mgr Louis S. Faurie, Vicaire apostolique de Kouy-Tchéou (Chine), qui retrace sa vie, depuis son enfance difficile jusqu'à sa détermination à entrer au petit séminaire, alors qu'il n'était pas encore baptisé : « Il eut le sentiment d'entrer dans un sanctuaire habité seulement par les anges. Il regarda ses compagnons un par un, déposa ses quelques affaires près du lit dans le grand dortoir et se dirigea vers la chapelle. Là, devant cet autel, il pleura de joie ». L’histoire part de la naissance dans son cœur de la vocation au sacerdoce, jusqu'à la première communion, en passant par le baptême; le tout caractérisé par cette vision qui deviendra récurrente par la suite : « Il leva la tête et fixa encore une fois l'autel. Comme dans un rêve, il le vit resplendir au loin, taché de sang ». Et encore la rencontre douloureuse avec son père qui le rappelle à la maison pour apporter une aide financière à la famille, puis l'admission au grand séminaire. C'est le moment de l'appel de Paul à témoigner : à travers des pages intenses, nous lisons le douloureux emprisonnement, la méchanceté des ennemis de la foi, la sagesse et l'espoir de cieux nouveaux qui animent Paul et ses compagnons de détention, Joseph et Jean Baptiste. Quelques jours avant leur mort, les trois hommes écrivent une dernière lettre en latin à Mgr. Faurie : « Nous sentons que le jour approche, autour de nous il y a tant de silence, nous sommes sereins, nous éprouvons une paix extraordinaire. Nous sentons que le Seigneur est avec nous ».