
Prière pour ceux qui s'engagent pour les droits de l'homme
L'expérience de quatre missionnaires de la Consolata dans une favela de Sao Paulo au Brésil
Le Pape François, dans son intention de prière pour le mois d'avril, évoque ceux qui s'engagent pour les droits fondamentaux de la personne humaine. Le travail et la prière quotidiens de tant de missionnaires dans le monde sont, pour de nombreuses populations, le moyen de garantir qu'une partie de ces droits, du moins les plus élémentaires, soient respectés.
Sr. Hedviges Giacomozzi, Sr. Maria Schmitz, Sr. Clemência Sicupira et Carleta Gerard Longo sont des Missionnaires de la Consolata: « Nous sommes quatre Sœurs Missionnaires de la Consolata et nous vivons dans le Centre Communautaire Nossa Senhora Aparecida, dans le quartier appelé Jardim Peri, une vaste banlieue au nord de São Paulo, Brésil. Nous habitons un petit recoin du Centre Socio-Educatif inséré dans la favela. Ce Centre assiste les enfants, les adolescents, les jeunes, les familles et les personnes âgées par le biais de diverses activités socio-éducatives, afin de favoriser la croissance personnelle humaine, sociale et chrétienne. Depuis le début, c'est-à-dire depuis 1979, nos sœurs, devant faire face à la vie réelle de la population à la lumière de la Parole de Dieu, ont été le catalyseur des rêves, des attentes et des espérances des personnes marginalisées, dont la majorité sont des migrants originaires du Nord-Est et du Nord du Brésil, venus ici à la recherche d’un travail pour avoir une vie meilleure ».
Aujourd'hui, la favela s'urbanise lentement, mais elle a encore un long chemin à parcourir. Parmi les projets suivis par ces quatre consœurs figurent : le Centre Éducatif pour Enfants (180 enfants), le Centre pour Enfants et Adolescents (285), le Centre pour Jeunes (60), le Centre de Cohabitation pour personnes âgées (140), le Centre de Réhabilitation pour jeunes ayant eu des problèmes avec la justice (90), le Service d'Assistance Sociale aux Familles (1000) et le Mouvement d'Alphabétisation pour Adultes (100).
« En cette période de pandémie, de nombreux chefs de famille sont au chômage et, par conséquent, la faim et les maladies se propagent - expliquent les quatre sœurs-. Cela nous oblige à être vecteurs de solidarité pour aller à leur rencontre et partager nourriture, médicaments, vêtements, aide à la reconstruction des demeures fragiles détruites par les pluies torrentielles de ces derniers mois. Notre travail est une toute petite goutte d'eau, mais il maintient en vie les espérances des gens dans une Providence qui n'abandonne jamais ceux qui confient en Elle ».